Il est clair que les Swiss Leaks ne seront pas sans conséquences aucune. Si les révélations des divers scandales Swiss Leaks auront causé des remous plus ou moins importants selon les pays concernés, l’impact Swiss Leaks aura certainement des retombées sur les banques suisses en 2015.
Impact Swiss Leaks : ce qu’il faut savoir
Les banquiers ne sont guère inquiets
Alors que les révélations fracassantes Swiss Leaks ne sont pas encore prêtes de cesser, l’Association Suisse des Banquiers ou l’ASB ne montre aucune forme d’inquiétude face à l’impact des fuites suisses sur leurs activités en 2015. Pour confirmer ce constat, l’organisation a même indiqué dans un communiqué, « Nous sommes convaincus qu’aujourd’hui, tout le monde sait que la place financière a réaligné ses pratiques depuis des années ».
Mais encore, Thomas Sutter, le porte-parole de l’ASB a affirmé que « les efforts en matière de conformité, notamment, ont été considérablement renforcés ». D’ailleurs selon ce porte-parole, ces révélations Swiss Leaks se rapporteraient à d’anciens agissements d’une seule banque.
Une certaine retenue des clients, un « regrettable » impact des fuites suisses
Il est normal que les clients des Banques suisses se fassent dorénavant plus « discrets » suite à ces divulgations Swiss Leaks. Cet impact Swiss Leaks influencerait certainement les chiffres des banques. En effet, en ce qui concerne les personnalités connues publiquement, un scandale d’évasion fiscale n’est pas le moyen idéal pour faire parler de soi. Elles risqueraient une baisse de leur cote de popularité, ce qui ne serait pas une bonne chose ni pour leurs affaires, ni pour celles de leurs banques.
Tout cela est à prévoir, malgré que certaines banques comme la Private Bank HSBC ait prévenu ses clients que des révélations de grande ampleur risquent d’être mises au grand jour.
Une meilleure coopération sur la transmission des données
Les scandales Swiss Leaks révélés successivement suite à diverses enquêtes de longue haleine menées par l’ICIJ pourraient mener à ce que les Banques suisses doivent désormais mieux coopérer sur la transmission des données bancaires. Le standard mondial de l’échange automatique d’informations bancaires pourrait alors « contrecarrer » les pratiques incitatrices à la fraude fiscale au sein de ces banques.
Il faut savoir en effet, que le but poursuivi par ce dispositif de transparence consiste à ce qu’aucun flux financier, aucune transaction ne passent à travers les maillons serrés du filet. Que le client soit une personne physique, ou une personne morale, … il est tenu de transmettre en détail ses soldes bancaires, ses intérêts et dividendes, ses produits d’assurance vie, ses plus-values, … aux autorités fiscales compétentes. La fin des secrets bancaires semblerait pointer le bout de son nez, bien avant l’adoption officielle du système de transparence.
D’autres conséquences plus graves
Le départ des grandes banques étrangères
Un autre impact des fuites suisses sur les Banques suisses consisterait en un départ des grandes banques étrangères. En effet, l’éventualité d’une transparence fiscale plus rigoureuse que ces banques pourraient avoir à adopter en conséquence des révélations Swiss Leaks influencera certainement toute suite de collaboration entre banque suisse et banque étrangère. Les banques étrangères se retireront du système, lorsqu’elles se sentiront en danger mais aussi lorsque les « activités » en elles-mêmes s’avèrent rapporter moins de bénéfices à terme.
Des risques « inconfortables » pour les dirigeants des banques suisses
La révélation de l’un des scandales fiscaux les plus juteux de l’Histoire risque de mettre en position inconfortable plusieurs personnalités. Les clients outrageusement fortunés des Banques suisses pourraient ne pas être les seuls à être sérieusement impliqués dans cette fin publique des secrets bancaires. En effet, ces banques pourraient également faire l’objet de diverses enquêtes qui « déterreraient » des données et des noms de clients, lesquels plaçaient leurs capitaux dans des comptes spéciaux en vue d’échapper au fisc.
Par ailleurs, les dirigeants de ces banques pourraient même risquer des mandats d’arrêts internationaux lancés à leur encontre, de par l’illégalité des services spécifiques qu’ils produisent à leur clientèle.
Une remise en cause probable de la stabilité des banques suisses
Une remise en question probable de la stabilité ou encore de l’image des Banques suisses pourrait être un impact des fuites suisses. Pendant sûrement un certain temps, les Banques suisses devront faire avec l’image de la fraude fiscale, de la représentation de l’argent sale ou encore des clients criminels que les scandales susciteront dans l’opinion public. L’ex-conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a indiqué à la RTS que les encouragements du phénomène de fuites de capitaux « ont porté atteinte de façon très forte à l’image de la Suisse ».
De son côté, le porte-parole de l’ASB Thomas Sutter a reconnu que le tapage médiatique autour de l’affaire Swiss Leaks ne serait pas de bon augure à court terme aux Banques suisses.
Vers une éventuelle fermeture des Banques suisses ?
L’impact des fuites suisses le plus important sur les Banques suisses serait la fermeture de ces établissements. Ce genre de situation semble toutefois être une chimère, les Banques suisses résistant depuis toujours aux vagues de scandales auxquelles elles ont été autrefois confrontées. Selon certains points de vue, suite aux révélations Swiss Leaks, les directions de ces banques devraient également être licenciées sans indemnité avant de faire l’objet de poursuites judiciaires.
Le paiement d’amendes colossales
Malgré que ces nombreux scandales d’évasion fiscale puissent avoir une quelconque influence sur les actions de ces Banques suisses, même si elles en venaient à en perdre des points, il est peu plausible que l’impact des fuites suisses puisse ébranler leurs positions. Au pire, il se pourrait que ces banques doivent s’acquitter de colossales amendes, et également elles pourraient signer un éventuel accord concernant des poursuites judiciaires.
Quoi qu’il en soit, ces affaires de blanchiment d’argent révélées au grand jour ne pourraient être la cause de pertes matérielles insurmontables pour l’ensemble de ces banques. En effet, le montant de ces amendes qui s’élèvera certainement à la bagatelle de quelques milliards de dollars n’entamera en rien les actifs de ces établissements bancaires. Les sommes faramineuses que les clients privilégiés en provenance du monde entier s’ingénient à cacher dans leurs coffres-forts les aideront à rebondir sans difficulté aucune.